Que ta parole soit impeccable !

Je me suis fait une promesse lorsque j’ai commencé à tenir ce blog, celle de ne jamais y régler mes comptes. J’ai réussi à m’y tenir jusqu’à maintenant même s’il m’est arrivé de glisser ici ou là des messages subliminaux à certain(e)s ancien(ne)s fans. Il faut dire que c’est tentant de raconter une histoire l’air de rien, de prendre à partie les lecteurs en sachant que la personne concernée lira le billet (oui je le sais que tu lis, et toi aussi, et toi là bas planqué dans le fond également) et qu’elle n’aura aucun moyen de se défendre. La seule version de l’histoire serait la mienne. Personne ne pourrait me contredire parce que je supprimerais les éventuels commentaires négatifs et ignorerais les messages contradictoires. Ce serait un peu despotique. Jouissif mais despotique. Mais je ne peux pas, j’ai juré, j’ai craché, j’ai dit croix de bois, croix de fer et je ne veux pas aller en enfer. Je vais donc continuer sur ma lancée et m’abstenir. En revanche je peux faire le bilan de ce que j’ai appris de ces mésaventures, histoire d’en tirer le positif que j’aime voir partout !

Leçon #1 : assumer sa part de responsabilité !
On est bien d’accord que lors d’un conflit il est toujours plus simple de rejeter la faute sur l’autre. C’est tellement bon de se poser en victime et d’attirer à soi un peu de compassion. Je n’ai pas dérogé à la règle et souvent j’ai fait porter aux autres le poids de mes malheurs, persuadée d’être le petit jouet d’un plan machiavélique ou la grosse dinde d’une farce trop épicée. Parfois je pense même avoir tellement excellé dans l’art de l’apitoiement, que la compassion dont mon entourage a pu faire preuve s’est lentement muée en pitié. Pathétique la fille. Avec un peu de recul j’ai compris que les relations ne fonctionnent pas comme ça, qu’il n’y a pas d’un coté la gentille Amélie et de l’autre les vilain(e)s méchant(e)s. C’est dur à admettre mais à mon âge il était grand temps !

Leçon #2 : on ne peut pas plaire à tout le monde.
Oui je sais tout le monde est au courant. J’ai longtemps été terrifiée à l’idée qu’on puisse ne pas m’aimer. Sans doute mon orgueil mal placé. Peut être une blessure d’enfance. Quoi qu’il en soit cette crainte m’a poussé à accepter des situations, des remarques ou des comportements qui ne me convenaient pas. Je ne sais pas dire non. J’ai énormément de mal à m’affirmer. C’est assez récemment que j’ai décidé de ne plus m’en faire à ce propos, d’accepter que des personnes ne m’apprécient pas. D’ailleurs je me dis que c’est plus sain, plaire à tout le monde c’est s’oublier, se trahir, s’adapter à l’autre pour convenir à ses attentes. Et si c’est encore difficile, si c’est un travail de chaque instant, je me fais violence et m’oblige à dire non. Je donne les vraies raisons d’un refus même si elles peuvent blesser et je fuis aussi parfois devant l’insistance de certain(e)s.

Leçon #3 : choisir avec soin les personnes qui nous entourent.
Je suis une intuitive qui s’est trop longtemps ignorée. J’aimerais tellement que tout le monde soit beau, gentil et heureux que je refuse souvent de voir la vraie nature de celles et ceux qui m’entourent et je cautionne des comportements qui ne correspondent pas à mes valeurs. Mon cerveau et mon corps ont beau m’envoyer tous les signaux qu’ils peuvent, mon coeur persiste à trouver des circonstances atténuantes à des personnes qui ne correspondent absolument pas à l’idée que je me fais de quelqu’un « de bien ». Attention je ne recherche pas des gens parfaits, je suis sûrement la pire des emmerdeuses et des girouettes, je ne vais pas exiger des autres ce que je ne suis pas. Mais j’ai des critères, comme tout le monde je pense, qui sont indispensables à une bonne entente. Et je n’y dérogerai plus jamais, peu importe si on me trouve exigeante et intransigeante. C’est d’ailleurs pour cette raison que je vais finir ma vie seule, avec mes chiens, devant Netflix et en train de siffler un cubis de Cabernet d’Anjou.

La liste de mes bonnes résolutions pour 2022 est établie ! Reste à prendre le risque d’être fidèle à moi-même et c’est un sacré challenge !