Leucosélidophobie

Me voilà atteinte de ce mal tant redouté par les écrivain.e.s (oui je me définis comme telle) : le syndrome de la page blanche ou leucosélidophobie. Les neuf premiers billets du calendrier se sont presque écrits seuls et je bute sur ce dixième opus. Heureusement cette année je suis accompagnée par une formidable coach en écriture1 et je mets en pratique en ce moment même un de ses précieux conseils : quand tu es bloquée, écris à ce propos, écris sur ta difficulté, pratique l’écriture réflexive.

Je sais pourquoi j’ai du mal. D’abord j’ai l’habitude d’écrire des billets plus longs et qui me demandent du temps. Écrire court et vite n’est pas mon fort. Ensuite j’avais prévu de préparer mes billets en avance mais j’ai perdu le fil, le quotidien m’a rattrapé. J’écris celui-ci aujourd’hui même. Le Maroc vient de marquer un but contre le Portugal et avec ma petite lionne ça nous bouleverse. Parce qu’on aime les outsiders et qu’aujourd’hui avec son équipe de basket, elles ont fait un beau match face à l’équipe première de leur niveau. Elles n’ont pas gagné mais elles se sont battues ensemble pour tenter un exploit. Et c’est ce qu’elles ont fêté en quittant le terrain, leur solidarité, leur plaisir à jouer chaque match et les progrès qu’elles font semaine après semaine. L’aventure de cette équipe marocaine qui est en demi-finale à l’heure où j’écris ces lignes est une réelle source d’inspiration. La preuve, ma page s’est noircie sans que je n’y prête attention, presque toute seule.

La mi-temps va se terminer. Je vais rejoindre ma fille et regarder une compétition que je pensais boycotter. Voilà un sujet pour un prochain billet. En attendant d’en parler je vous souhaite une belle soirée et je vous dis à demain pour ouvrir le N°11 :-)

1 : https://www.ecrivain-e.com