C’est l’intention qui compte !

Vingtième jour. Je rentre de mes emplettes de Noël. Oui seulement. Je suis de la team « Last minute ». Et encore cette année je suis large. Ça m’est déjà arrivée de tout trouver le 24. Ou de fabriquer des « bons cadeaux pour plus tard ». Et si vraiment je déconne, je fais des doubles cadeaux à l’anniversaire suivant et même une fois un triple à la fête des mères. C’est bien l’intention qui compte non ?

J’ai rempli ma hotte en moins d’une heure. L’avantage de la ville et d’un centre commercial à proximité. Cent enseignes au même endroit. Un temple de la consommation. De la lumière, du bruit, des gens, trop de gens. Moi qui rêve d’un temple de silence et de sérénité.

Chaque année je me promets de faire des cadeaux plus personnalisés, plus locaux, plus éco-responsables. J’ai le temps pour ça. Et pourtant. Sur ma table, un amoncellement de sacs en papier aux couleurs plus ou moins connues mais qui ne répondent à aucun des critères sus-nommés. Ma volonté semble choisir ses propres combats, offrir des cadeaux dignes de ce nom n’est apparemment pas sa priorité. Ma patience est heureusement sans faille et l’espoir qui m’anime continuellement me laisse apercevoir un changement possible pour l’an prochain. Rendez-vous est prit.

Je vous souhaite une belle soirée, la nuit tombe à l’instant sur la ville. À demain devant le numéro 21 si vous le voulez bien :-)

À quelque chose malheur est bon

J’aime beaucoup cette expression « À quelque chose malheur est bon ». Elle allège des situations plombantes. Elle insuffle un peu d’air et permet, lorsqu’on se sent démuni ou déprimé face à un événement compliqué, d’oser croire qu’on pourra en tirer du positif.

J’ai été alitée durant 3 jours. Rien de très grave. Pour l’instant du moins. Une petite plaie, insignifiante pour le commun des mortels, située sur ma fesse droite et qui menace d’empirer si je continue de m’assoir trop longtemps. Pas le choix, il faut éviter un appui prolongé.

Devoir garder le lit remet tout en question. Le rendez-vous hyper important prévu depuis des mois, la copine qui aimerait venir boire un café, la soirée prévue ce week-end, la coiffeuse qui doit passer … ce n’est pas un malheur je vous l’accorde mais un désagrément qui pourrait légitimement me saper le moral. Au moment où j’écris ces lignes il fait encore un grand soleil et j’aimerais profiter de ses derniers rayons sur la terrasse. J’entends mes filles qui dînent en se racontant leurs journées respectives. Pour ma part ce soir mon accompagnante me donnera la becquée, je ne peux pas manger seule si je suis couchée. La petite chape de plomb de la contrariété commence à s’installer. Je la sens de plus en plus lourde sur ma poitrine.

Alors je respire. Je respire en ayant conscience que je respire. Ça semble idiot comme ça mais en réalité on ne pense jamais à notre respiration. C’est mecanique. Je continue  en mettant un mot sur l’inspiration et un autre sur l’expiration, jusqu’à ce que cette masse sur ma poitrine diminue. Et ça fonctionne. C’est presque magique. Ça me ramène simplement à l’instant présent. J’ai découvert ce petit exercice tout simple et pourtant tellement efficace dans un livre reçu dans mon dernier p’tit colis « Zénitude et double espresso, comment survivre au tumulte du quotidien ». Voilà sa couverture en version poche :

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C’est un bouquin sans prétention dans lequel l’auteure donne plein de petits trucs en prenant exemple sur son vécu. Il y est question de méditation, de pleine conscience, de zenitude. Je vous le conseille vivement.

Mais revenons en à nos moutons. J’écrivais au début de cette article qu’à quelque chose malheur est bon. Et si ces journées au lit ont été longues et contrariantes, elles m’ont donné une bonne excuse pour faire ce que je ne m’autorise pas en temps normal, c’est à dire pas grand chose. J’ai fait installer mon ordinateur à côté de moi. Ainsi j’ai pu terminer de regarder la série « Dr Foster » et me rendre compte que niveau folie je suis une petite joueuse, commencer à travailler sur une journée d’étude où j’interviens prochainement, penser à ce billet et l’écrire dans ma tête et surtout faire des câlins à n’en plus finir à mes petites lionnes, … Finalement je n’ai pas rien fait. J’ai fait autrement. C’est ce que je sais faire de mieux.

Pour celles et ceux qui s’inquiéteraient pour ma fesse droite, elle va beaucoup mieux et vous remercie pour votre sollicitude. Je peux m’assoir à nouveau mais pas trop longtemps. Racine a écrit « Qui veut voyager loin ménage sa monture ». Je garde cette adage en tête quand je peste contre ce foutu handicap qui m’oblige à adopter un rythme de vie quasi monastique. Je fais autrement. C’est ce que je sais faire de mieux !