Mon Journal de Gratitude #10

Nous sommes déjà le dernier jour de la semaine et que se passe t-il le dimanche ? Le dimanche on dit merci ! Et cette fois j’ai beaucoup de raisons d’être reconnaissante, c’est donc plus simple d’écrire …

Tout d’abord une semaine associative intéressante avec une rencontre constructive sur le TPMR du Pays de Montbéliard Agglomération (PMA). TPMR ? Transport pour Personne à Mobilité Réduite même si en réalité il s’adresse aussi à des personnes ayant d’autres types de handicap, notamment visuel. Parce que souvent les transports en commun des villes ne sont pas totalement accessibles (ils devraient l’être bientôt) ou que certaines personnes ont des handicaps trop importants pour pouvoir les prendre. Il est donc indispensable de proposer un transport de substitution pour que nous soyons mobiles malgré nos difficulté. Malheureusement ces transports ne sont pas suffisants comparés aux nombres de demandes et la qualité du service n’est pas toujours au rendez-vous. Mais vous me connaissez je suis une éternelle optimiste et c’est dans le but d’améliorer les choses que mes collègues d’APF France Handicap et moi sommes allé les rencontrer. La communication et l’échange de nos attentes respectives ont permis d’amorcer une belle collaboration. Je ne serai pas présente pour suivre l’évolution de ce travaille mais je souhaite de tout coeur que voyager dans PMA devienne plus facile dans les mois à venir.

Ensuite c’est à l’IRTS (Institut Régional du Travail Social) de Besançon que j’ai pu prendre connaissance de l’élaboration d’une formation sur la désinstitutionnalisation. C’est un sujet très complexe qui interroge et qui divise le secteur du médico-social mais également le milieu militant et associatif du handicap, quel que soit sa nature. Cela mériterait un billet entier que je rédigerai peut-être un jour mais c’est en tout cas extrêmement intéressant d’y travailler. J’ai eu l’occasion de collaborer à plusieurs reprises avec l’IRTS, sur l’intimité, la sexualité, la loi de 2005, la désinstitutionnalisation, le droit des femmes handicapées, … et ça a toujours été un grand plaisir. J’y suis tellement intervenue qu’ils ont rendu l’estrade de l’amphithéâtre accessible pour que j’évite de trimballer ma rampe. J’ai même pensé y reprendre des cours et je continuerai de participer aux journées d’études et à la semaine « handicap et avancée en âge » malgré les kilomètres. Quand on aime on ne compte pas. Et puis ça me permettra de faire des coucous à mes ami.e.s bisontin.e.s.

Deux journées de la semaine déjà bien remplies, j’ai consacré le reste à mettre mes idées au clair et à soigner mon bidon qui fait toujours des siennes. Cette histoire avec mon ventre c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Si je suis dérangée, je stresse. Si je stresse, je suis dérangée. Je ne vais quand même pas me coller sous anxiolytiques pour régler ce problème ! J’ai donc décider de lister les sources d’angoisses et de les éliminer si possible. La première était ma participation au congrès d’APF France Handicap qui se passe à Montpellier et qui dure trois jours. J’étais ravie d’y aller et de vivre ce moment avec plusieurs centaines de personnes. Mais depuis quelques temps voyager est devenu compliqué et je me retrouve perdue loin de mon confort. Et puis imaginer avoir un souci intestinal en voiture ou en pleine réunion me collait des sueurs froides. J’ai donc annuler à regret mon séjour. Et je me rends compte que je vis mieux la déception que l’anxiété. C’était finalement la bonne décision à prendre.

Je voulais écrire un article succinct, je me retrouve encore une fois à faire la pipelette. Je pourrais continuer deux heures sans être à court d’idées. Mais le temps me manque. Mes lionnes vont arrivées de chez papa des histoires plein la tête et des photos de leur petite soeur plein le téléphone. Cela faisait un mois qu’elles ne l’avaient pas vu et elle leur manquait énormément. C’est drôles comme les situations qui peuvent paraitre obscures un jour deviennent limpides le suivant. Observer mes filles, leur façon de vivre l’instant présent sans se poser de questions m’inspire au quotidien. Et c’est une intarissable source de gratitude.

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Et je ne pouvais pas terminer ce journal sans vous parler de ce premier match de l’équipe de France. J’ai longtemps critiqué l’argent, le profit, et la superficialité du monde du football. Je m’insurgeais devant ces millions de gens heureux de se réunir devant 22 gugusses en short courant après un ballon, qui mettent 70€ dans un maillot alors qu’ils ont du mal à finir leur fin de mois et incapables de descendre dans la rue pour défendre leurs droits. Je détestais ces joueurs payés bien trop cher pour simplement marquer des buts et ces propriétaires de clubs qui s’en mettent plein les poches. Je n’aime pas cette Amélie là, celle qui juge hâtivement et qui est pleine de certitudes. Si je ne cautionne pas certaines pratiques, je n’ai aujourd’hui plus rien à dire à ce sujet, et surtout si on ne me demande pas mon avis ;) Pour la première fois j’ai regardé un match en famille sans aucun à priori, simplement pour le plaisir de partager ces moments avec eux, de me moquer un peu de la ferveur des ‘footeux’, de me laisser peindre des drapeaux sur les joues et de crier victoire au coup de sifflet final.

Aller cette fois j’arrête de causer et je fais ma petite liste. Cette semaine je suis reconnaissante envers la vie pour :

– les échanges et le travail toujours passionnant dans le cadre de mes engagements associatifs.
– les journées en famille, au delà des matchs de foot, et ce qui se dit, se règle, petit à petit …
– les femmes qui m’accompagnent chaque jour et que je vais bientôt quitter le coeur lourd.
– les nouvelles rencontres et celle en particulier de Miss Mulhouse (je ne peux pas te répondre au téléphone, j’écris :p)
– le chemin que je continue d’emprunter, me délestant une à une des pierres trop lourdes à porter.
– les personnes inspirantes, les livres percutants, les médias qui interrogent et interpellent si on sait s’en servir !
– mon goût pour l’écriture qui m’aide à n’en pas douter à rester la tête toujours hors de l’eau.
– et au risque de me répéter, ces ‘je t’aime’ lancer sur la pas de la porte avant de partir pour l’école ou glisser au creux de l’oreille le soir dans un semi-sommeil.

Voilà pour ces sept derniers jours. Il me reste à souhaiter un bonne fête à tout les papas du monde, à celui de mes lionnes qui fait le job malgré tout ce qui nous sépare et au mien parce que c’est le plus beau, le plus fort et que je l’aime très fort <3

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2 réflexions sur « Mon Journal de Gratitude #10 »

  1. C’est super tout ça ! Je serais très intéressée par un billet sur l’institutionnalisation avec les pour et les contre… (et globalement tous les sujets de l’IRTS que tu as cité m’intéressent…) :)

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