Deux en un !

J’ai manqué le billet d’hier. Je n’ai pas eu le temps, pas eu le coeur, pas eu la tête à ça, à trouver un sujet, une citation, une image. Je m’en suis voulu une demi seconde et puis je m’en suis fichu. Je ferai double dose aujourd’hui. Ou pas. Et ce sera bien comme ça.

J’ai fais un tour dans la galerie marchande à côté de chez moi. J’ai repéré les derniers achats à faire pour mes proches, les dernières décorations à ajouter pour que ce Noël soit réussi. Car j’ai vraiment besoin qu’il le soit. Je m’accroche à la magie de Noël comme à une bouée de sauvetage en pleine mer. Je ressens une certaine urgence à être heureuse, à profiter des moments doux, en famille. Comme si un danger nous guettait, celui de tomber dans la morosité, de nous laisser submerger par la vague, et pas seulement celle dont on nous parle en boucle. Mon optimisme s’ébrèche.

Sans doute que cette brume persistante sur les toits de Strasbourg y est pour quelque chose. Elle s’immisce partout. Est-ce possible qu’elle atteigne aussi nos coeurs ? Sûrement. Sans doute que nous sommes poreux, que nous nous laissons pénétrer à notre insu par cette lourde ambiance. Et sans doute ne pouvons-nous pas y échapper.

Mais pour l’heure des surprises se préparent. Dans notre hotte nous avons entassé pêle-mêle des voyages, des sucreries, de la musique, des rires, des chants et assez d’amour pour terminer l’année en toute quiétude.

Mon Journal de Gratitude #12 : celle qui déménageait en Alsace !

C’est incroyable comme le temps passe vite (et c’est incroyable comme cette phrase est un pur cliché), cela fait déjà deux longs mois que je n’ai pas exprimé ma reconnaissance ici. Je vous le disais hier, je n’ai pas touché terre depuis le début des vacances, tant mon déménagement a occupé tout mon temps et mon esprit.

Dans mon dernier journal je vous parlais de deux appartements potentiels, l’un moderne dans un quartier en plein essor, l’autre ancien à quelques mètres de la cathédrale. J’avais une préférence pour le second car j’adore les hauts plafonds et les parquets qui grincent. Mais les immeubles abritants les logements de ce style sont très rarement accessibles : marches à l’entrée, ascenseurs minuscules, portes trop étroites. C’est donc le premier que j’ai fini par louer à contre-coeur, terriblement déçue et dubitative quant à la possibilité de m’y plaire.

Un mois plus tard je suis ravie que les choses se soient passées ainsi. Si mon appartement n’est pas idéal, il a le mérite d’être fonctionnel, lumineux et très très bien placé. Je m’y sens bien et malgré le bordel qui y règne encore, j’aime rentrer chez moi après une journée à l’extérieur. C’est bon signe !
Mais je vous parlerai plus longuement de mon nouveau chez moi bientôt, c’est l’heure cette fois de dire merci …

En ce dernier jour de vacances voici pourquoi j’éprouve de la gratitude :

– la présence de mes proches tout au long de cet été, sans lesquels ce changement de cap n’aurait pas été possible. Je vous aime #family #friends.

– l’investissement de mes précieuses auxiliaires de vie, là bas comme ici, au delà de la fiche de paye et du contrat qui nous lie les unes aux autres.

– la communauté des Kiffeuses qui apporte des arc-en-ciels et des paillettes jour après jour.

– tous les messages d’encouragement et de soutien reçus depuis mon déménagement, c’est bon de se sentir aimée.

– and last but not least, le seul, le vrai, ex-chéri-coco qui malgré tous les problèmes que cela engendre, les coups de blues et les coups de gueule, a répondu présent ce dernier mois pour me permettre de me sentir le mieux possible.

Merci à vous d’être là <3

Instant présent

Voilà un long moment que je n’écris pas. Même le rendez-vous dominical de mon Journal de Gratitude est passé à la trappe ces dernières semaines. Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque, ni les sujets à aborder qui font défaut. C’est simplement que mon déménagement m’a pris énormément de temps et je cours partout. Si, si je vous promets, je n’ai jamais autant eu l’impression de courir. Ça fait maintenant 1 mois que je suis arrivée et j’ai encore un peu le tournis. J’aime le changement et j’aime ma routine. Je vous laisse imaginer le bordel !

Il faut bien l’avouer : préparer seule un déménagement avec un cerveau capricieux et un handicap physique comme le mien, ça relève du défi. Cela demande une certaine organisation, une certaine maitrise, que je n’ai pas (encore) (suffisamment) acquises.  Je pense d’ailleurs que ce ne sera jamais le cas. Je stresse depuis des mois, j’ai peur de ne pas y arriver, j’ai l’impression d’avoir emmerdé le monde avec mes cartons et mes milles inquiétudes.

Pourtant je me répète tout le temps : lâche prise Amélie ! Et j’essaie de toutes mes forces. Mais bordel elle est où cette prise qu’il faut lâcher ? Arrêtez de faire de la rétention d’information et crachez le morceau qu’on en finisse !

Car après des mois à tenter de trouver ce fameux lâcher prise qu’on nous rabâche à longueur d’articles, de bouquins et d’émissions, j’en arrive à la conclusion que c’est impossible. En tout cas pas comme on aimerait nous le faire croire. Lâcher prise ce n’est pas être heureux tout le temps et ne plus être touché par rien. Bien au contraire. Ce n’est pas non plus devenir égocentrique et ne plus penser qu’à soi. Bien au contraire. Tout lâcher, être libre, et frôler le bonheur, je crois que c’est accepter que justement c’est impossible. Je n’utiliserai plus cette expression. Je ne lâche pas prise, j’accepte ce qui est. Et je crois que c’est extrêmement difficile, à moins de n’avoir que ça à faire, d’être un moine ou un ascète.

Et finalement je me rends compte que ce n’est pas ce que je veux. En vrai je veux continuer de ressentir le bon comme le mauvais. Je veux continuer de vivre des expériences heureuses comme malheureuses. La différence aujourd’hui c’est la façon dont j’appréhende toutes ces situations. Pour moi le bonheur commence le jour où tu acceptes que tu ne maitrises rien, que tu n’as le pouvoir sur personne et que chacun est différent au sein de notre fabuleuse humanité. Et c’est vachement chouette une fois que tu as tilté, ça t’ouvre des perspectives insoupçonnées. Ce qui résume le mieux à mon sens cet état d’esprit est la prière des alcooliques anonymes : « Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en voir la différence. »

Accepter les choses qu’on ne peut changer c’est admettre ses erreurs et le mal qu’on a pu faire. C’est reconnaître l’autre dans sa différence. C’est cesser de vouloir modeler les gens, les événements, selon nos besoins, nos envies, notre façon de voir le monde. C’est arrêter de ressasser le passé et ne plus être dans le contrôle. Je vous l’accorde ce n’est pas simple. Mais le fait de décider de s’y mettre est déjà une libération.

J’en entends au fond qui chuchotent que ce que je décris est un monde de bisounours. Tellement pas. Être un bisounours c’est dire amen à tout, ne pas avoir d’opinion, ne pas faire de choix, ne pas s’indigner. Accepter ce qui est c’est tout le contraire et si on à la sagesse de différencier ce qui peut être amélioré de ce qui est hors de notre contrôle, alors la voie du bonheur s’ouvre à nous.

C’est sur cette touche positive que je termine ce court article. Je vous souhaite un merveilleux dernier weekend de vacances scolaires. Pour nous en ce moment c’est découverte de Strasbourg :)

Mon Journal de Gratitude #10

Nous sommes déjà le dernier jour de la semaine et que se passe t-il le dimanche ? Le dimanche on dit merci ! Et cette fois j’ai beaucoup de raisons d’être reconnaissante, c’est donc plus simple d’écrire …

Tout d’abord une semaine associative intéressante avec une rencontre constructive sur le TPMR du Pays de Montbéliard Agglomération (PMA). TPMR ? Transport pour Personne à Mobilité Réduite même si en réalité il s’adresse aussi à des personnes ayant d’autres types de handicap, notamment visuel. Parce que souvent les transports en commun des villes ne sont pas totalement accessibles (ils devraient l’être bientôt) ou que certaines personnes ont des handicaps trop importants pour pouvoir les prendre. Il est donc indispensable de proposer un transport de substitution pour que nous soyons mobiles malgré nos difficulté. Malheureusement ces transports ne sont pas suffisants comparés aux nombres de demandes et la qualité du service n’est pas toujours au rendez-vous. Mais vous me connaissez je suis une éternelle optimiste et c’est dans le but d’améliorer les choses que mes collègues d’APF France Handicap et moi sommes allé les rencontrer. La communication et l’échange de nos attentes respectives ont permis d’amorcer une belle collaboration. Je ne serai pas présente pour suivre l’évolution de ce travaille mais je souhaite de tout coeur que voyager dans PMA devienne plus facile dans les mois à venir.

Ensuite c’est à l’IRTS (Institut Régional du Travail Social) de Besançon que j’ai pu prendre connaissance de l’élaboration d’une formation sur la désinstitutionnalisation. C’est un sujet très complexe qui interroge et qui divise le secteur du médico-social mais également le milieu militant et associatif du handicap, quel que soit sa nature. Cela mériterait un billet entier que je rédigerai peut-être un jour mais c’est en tout cas extrêmement intéressant d’y travailler. J’ai eu l’occasion de collaborer à plusieurs reprises avec l’IRTS, sur l’intimité, la sexualité, la loi de 2005, la désinstitutionnalisation, le droit des femmes handicapées, … et ça a toujours été un grand plaisir. J’y suis tellement intervenue qu’ils ont rendu l’estrade de l’amphithéâtre accessible pour que j’évite de trimballer ma rampe. J’ai même pensé y reprendre des cours et je continuerai de participer aux journées d’études et à la semaine « handicap et avancée en âge » malgré les kilomètres. Quand on aime on ne compte pas. Et puis ça me permettra de faire des coucous à mes ami.e.s bisontin.e.s.

Deux journées de la semaine déjà bien remplies, j’ai consacré le reste à mettre mes idées au clair et à soigner mon bidon qui fait toujours des siennes. Cette histoire avec mon ventre c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Si je suis dérangée, je stresse. Si je stresse, je suis dérangée. Je ne vais quand même pas me coller sous anxiolytiques pour régler ce problème ! J’ai donc décider de lister les sources d’angoisses et de les éliminer si possible. La première était ma participation au congrès d’APF France Handicap qui se passe à Montpellier et qui dure trois jours. J’étais ravie d’y aller et de vivre ce moment avec plusieurs centaines de personnes. Mais depuis quelques temps voyager est devenu compliqué et je me retrouve perdue loin de mon confort. Et puis imaginer avoir un souci intestinal en voiture ou en pleine réunion me collait des sueurs froides. J’ai donc annuler à regret mon séjour. Et je me rends compte que je vis mieux la déception que l’anxiété. C’était finalement la bonne décision à prendre.

Je voulais écrire un article succinct, je me retrouve encore une fois à faire la pipelette. Je pourrais continuer deux heures sans être à court d’idées. Mais le temps me manque. Mes lionnes vont arrivées de chez papa des histoires plein la tête et des photos de leur petite soeur plein le téléphone. Cela faisait un mois qu’elles ne l’avaient pas vu et elle leur manquait énormément. C’est drôles comme les situations qui peuvent paraitre obscures un jour deviennent limpides le suivant. Observer mes filles, leur façon de vivre l’instant présent sans se poser de questions m’inspire au quotidien. Et c’est une intarissable source de gratitude.

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Et je ne pouvais pas terminer ce journal sans vous parler de ce premier match de l’équipe de France. J’ai longtemps critiqué l’argent, le profit, et la superficialité du monde du football. Je m’insurgeais devant ces millions de gens heureux de se réunir devant 22 gugusses en short courant après un ballon, qui mettent 70€ dans un maillot alors qu’ils ont du mal à finir leur fin de mois et incapables de descendre dans la rue pour défendre leurs droits. Je détestais ces joueurs payés bien trop cher pour simplement marquer des buts et ces propriétaires de clubs qui s’en mettent plein les poches. Je n’aime pas cette Amélie là, celle qui juge hâtivement et qui est pleine de certitudes. Si je ne cautionne pas certaines pratiques, je n’ai aujourd’hui plus rien à dire à ce sujet, et surtout si on ne me demande pas mon avis ;) Pour la première fois j’ai regardé un match en famille sans aucun à priori, simplement pour le plaisir de partager ces moments avec eux, de me moquer un peu de la ferveur des ‘footeux’, de me laisser peindre des drapeaux sur les joues et de crier victoire au coup de sifflet final.

Aller cette fois j’arrête de causer et je fais ma petite liste. Cette semaine je suis reconnaissante envers la vie pour :

– les échanges et le travail toujours passionnant dans le cadre de mes engagements associatifs.
– les journées en famille, au delà des matchs de foot, et ce qui se dit, se règle, petit à petit …
– les femmes qui m’accompagnent chaque jour et que je vais bientôt quitter le coeur lourd.
– les nouvelles rencontres et celle en particulier de Miss Mulhouse (je ne peux pas te répondre au téléphone, j’écris :p)
– le chemin que je continue d’emprunter, me délestant une à une des pierres trop lourdes à porter.
– les personnes inspirantes, les livres percutants, les médias qui interrogent et interpellent si on sait s’en servir !
– mon goût pour l’écriture qui m’aide à n’en pas douter à rester la tête toujours hors de l’eau.
– et au risque de me répéter, ces ‘je t’aime’ lancer sur la pas de la porte avant de partir pour l’école ou glisser au creux de l’oreille le soir dans un semi-sommeil.

Voilà pour ces sept derniers jours. Il me reste à souhaiter un bonne fête à tout les papas du monde, à celui de mes lionnes qui fait le job malgré tout ce qui nous sépare et au mien parce que c’est le plus beau, le plus fort et que je l’aime très fort <3

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Nous transportons le monde au fond de nous même !

Je ne crois pas avoir déjà évoqué dans mes précédents billets le projet de mon déménagement. Il trotte dans ma tête depuis très longtemps, plusieurs années à vrai dire et même bien avant mon divorce. J’ai enfin trouver le courage de le concrétiser. Le déclic a eu lieu en septembre dernier. Je travaillais sur un groupe d’accès à la culture pour APF France Handicap et en découvrant le programme de la saison culturelle sur Besançon je me suis rendue compte que je passais à côté de nombreux événements intéressants. Et non seulement moi mais mes deux lionnes également. Car pour l’instant aller au cinéma ou décider de prendre un verre en terrasse nous demande une certaine organisation qui bien souvent me décourage. Je rêve de spontanéité.

Cela n’engage que moi mais je crois qu’avec ex-chéri-Coco nous avons eu au début de notre relation et pour des raisons totalement différentes besoin de nous isoler. C’était inconscient bien entendu mais nous avons réuni les conditions nécessaires à cette solitude en duo sans nous en rendre compte. Nous avons acheté une ferme comtoise rassurante aux murs épais. À l’abri de cette vieille bâtisse nous nous sentions en sécurité. Nous avons adopté plusieurs chiens pour le bien-être desquels nous avons écourté des journées en famille ou des soirées entre amis. Nous sortions rarement. Nous recevions encore plus rarement. C’était lui et moi contre le reste du monde. Et même si je ne regrette pas cette période, même si je pense qu’elle était nécessaire, il y a un moment où c’est devenu compliqué.

La ferme rassurante et sécurisante est devenue oppressante, froide et sombre. À chaque fois que nous rentrions d’une sortie j’avais le sentiment de retourner dans une grotte. Les lionnes sont arrivées et il a fallut nous ouvrir vers l’extérieur. Nous avons alors bâti la maison dans laquelle je vis toujours, construite pour me rendre la vie facile, avec de l’espace pour nos quatre-pattes, dans un petit village éloigné des ‘grandes’ villes. Un vrai décor de carte postale, on aurait pu nous décliner en playmobils.

Neuf ans plus tard il ne reste que deux chiens miniatures, je vis seule et je ne conduis pas. Le moindre déplacement demande de l’organisation, des moyens humains et  financiers. Il est grand temps de retrouver un minimum d’autonomie et de spontanéité. Ce sont les principales raisons de notre déménagement.

Une autre raison est venue s’ajouter à la pile ces derniers temps et je la pensais vraiment très bonne. L’envie de recommencer à zéro. Qui n’a jamais eu ce désir ? Vivre dans un endroit où personne ne sait rien de ton passé.  Personne pour te parler de ‘avant’. Avant ton accident. Avant ton divorce. Avant telle ou telle connerie. J’en rêvais. Comme si changer de lieu pouvait tout effacer et remettre le compteur à zéro. Ce serait trop facile.

Là où tu vas, tu es !

Déménager, changer de nom, tout plaquer. Cela ne sert à rien. Tu restes la même personne où que tu sois.  Si tu ne décides pas de changer tu pourras courir le monde, tu vivras toujours les mêmes choses, tu réagiras toujours de la même façon et au final tu voudras partir plus loin. J’ai compris ça en lisant un tout petit conte qui en substance raconte ceci :

« Un vieux sage appuyé contre la margelle d’un puit situé à l’entrée d’une ville observait les allées et venues des passants. Dans la journée deux hommes le saluèrent et lui posèrent la même question : ‘Comment sont les gens ici ?’. Le premier était un jeune homme accompagné de son âne, venant d’un village éloigné et que le père avait envoyé faire du commerce en ville. Le second était un homme plus âgé menant une lourde carriole tiré par deux chevaux et qui souhaitait refaire sa vie. À chacun le vieil homme posa la même question en guise de réponse : ‘Comment étaient les gens chez toi ?’. Le jeune marchand expliqua que dans son joli village les habitants étaient gentils et qu’il y comptait beaucoup d’amis. Le vieux sage lui répondit alors que c’était pareil ici, qu’il allait se plaire et lui souhaita la bienvenue. Le second voyageur quant à lui, se plaignit des mauvaises personnes qui peuplaient l’endroit où il vivait, et combien elles étaient méchantes et lui voulaient du mal. Le sage lui déconseilla alors de s’installer en lui chuchotant que les gens d’ici n’étaient guère plus aimables et qu’il valait mieux qu’il aille chercher ailleurs la vie dont il rêvait. Déçu l’homme s’éloigna en grommelant. Un gamin qui avait tout entendu s’approcha du vieux sage et l’interrogea sur la raison pour laquelle il avait répondu différemment aux deux hommes. Ce dernier répondit : ‘C’est très simple mon enfant, nous transportons le monde au fond de nous-même’. 

Cette petite histoire paraît simple mais elle est pourtant riche d’enseignements et pour ma part elle m’accompagne chaque jour dans mon projet. Déménager oui mais garder à l’esprit que je reste la même, avec mes qualités et mes défauts, mes failles qui me font sans cesse répéter les mêmes erreurs et surtout que j’emporte avec moi mes presque quarante années d’aventures que je ne peux pas effacer. D’ailleurs je ne le veux pas. Et puis ce passé qu’on aimerait parfois gommer se rappelle à nous régulièrement, nous remet face à nos manquements, nous oblige à nous remettre en question. Alors autant faire avec plutôt que de lutter contre …

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Initialement mon déménagement était prévu pour Besançon car j’y ai toutes mes activités associatives et beaucoup d’ami.e.s. Puis Belfort pour des raisons grave merdiques. Puis (re) Besançon. Puis Biarritz quand j’en ai eu ras le bol de tout et de tout le monde (ça va Éric je plaisante). Puis (re)(re) Besançon. Oui je suis une girouette et je le vis très bien merci. Et finalement on va où ??? À Strasbourg !!! Ah ah vous ne l’attendiez pas celle là (et surtout pas toi Éric). Notre petit trio migre vers le nord et va s’installer à la super grande ville ! Oui ok c’est pas Paris mais quand même ! Je vais pouvoir souffler grâce à un mode de garde plus équilibré et mes lionnes vont retrouver avec bonheur leur papa et leur petite soeur. Je ne manquerai pas de vous conter mes aventures car évidemment ça s’annonce corsé, entre le manque d’accessibilité des appartements et les déboires administratifs, ça promet d’être passionnant. Parfois je me dis que ma vie serait bien monotone sans ce foutu handicap. On se console comme on peut !

Mon Journal de Gratitude #5

findejournéeAu rythme de la playlist « Fin de journée » le week-end touche à sa fin et déjà il faut organiser la semaine qui arrive. Si ces derniers temps ont été plutôt calmes en terme d’activités, les jours qui viennent sont bien remplis et promettent de vivre de délicieux moments. En attendant il faut vérifier que tout est bien calé, qu’il y aura une accompagnante présente lors de mes déplacements pour les filles, que les plannings sont bons, que les repas sont prévus, et que dans tout ça je n’ai pas oublié d’avoir quelqu’un pour me lever chaque matin et me coucher chaque soir. S’il est vrai que les femmes en général ont une « charge mentale » importante, je vous laisse imaginer l’état de mon cerveau, quand je dois m’organiser pour que tout roule sans que je ne puisse agir physiquement sur rien. Un petit caillou dans l’engrenage et c’est la catastrophe. Heureusement ma petite équipe d’accompagnantes est soudée et je peux compter sur l’une pour remplacer l’autre au pied levé. Je n’ai encore pas passé une nuit dans mon fauteuil, tout va bien. Toutefois j’avoue qu’au bout de trois ans de ce rythme je suis fatiguée et mon changement de vie qui s’annonce me rassure quant au risque imminent de l’explosion de mes neurones. Je crois qu’eux et moi sommes sauvés, je vous en parlerai très vite !

La fin du week-end sonne également l’heure de mon nouveau rituel. Je prends vraiment goût à rédiger ce petit billet de fin de semaine et bien que l’inspiration m’ait fait défaut ces derniers temps, me voilà loquace quand il s’agit d’être reconnaissante et faire preuve de gratitude. Mais avant de dresser la liste de mes kiffes de la semaine écoulée je ne résiste pas à vous montrer mes dernières boites qui me font toujours autant plaisir :-)

 

Cette semaine je suis donc reconnaissante pour :

– l’entretien avec C. et la découverte de son sujet de mémoire qui m’inspire au plus haut point. J’espère pouvoir vous en reparler s’il est accepté. `

– avoir passé un après-midi avec M. et ses deux garçons. Entre guerrières on se comprend et ça fait un bien fou.

– réussir à renouer doucement le lien avec mon homard. Je suis heureuse qu’il n’ait pas été totalement rompu comme je le pensais.

– cette jolie journée en famille à jouer et papoter.

– ce week-end, pas très simple, pas très fun mais durant lequel les je t’aime et les câlins l’emportent sur le reste. Et c’est le plus important.

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Je vous souhaite une belle soirée et une merveilleuse semaine. Prenez soin de vous <3