Droit au but !

Ce mois de décembre est décidément fait pour me plaire. Chaque jour qui passe, en fouillant ici et là pour trouver une idée de billet, je découvre comme une partie de moi : le 3 la journée internationale des personnes handicapées, hier l’anniversaire de Lomepal le nostalgique et aujourd’hui la journée internationale des bénévoles et des volontaires. C’est tout moi.

Être bénévole dans une association c’est chouette. C’est enrichissant aussi. Parfois c’est énervant car ça n’avance pas assez vite. Mais surtout on y rencontre des gens qui partagent nos valeurs et on s’investit ensemble dans l’espoir d’atteindre nos buts. On s’engage. On construit. On rêve aussi, on ose y croire et c’est trop rare de nos jours pour cracher dessus. 

Ces 15 dernières années, j’ai rencontré des personnes formidables dont certaines sont devenues des proches, voire des ami.e.s qui me sont très chères. Sans cet investissement bénévole, je n’aurais jamais croisé leur route. Et là tout à coup, un 5 décembre qui ne paye pas de mine, brumeux et humide, je me retrouve à devoir gérer une bouffée de bonheur et de gratitude. Faudrait pas que ça dure cette connerie, je ne vais quand même pas passer ma journée avec ce sourire béat collé sur le visage ! C’est que j’ai une réputation de meuf taciturne à entretenir. Mais après tout l’un n’empêche pas l’autre. Et cette période de l’Avent est sans doute la plus propice pour exprimer ce genre de choses (je voulais écrire niaiseries mais ça aurait tué tout mon propos). À demain pour déverrouiller la porte N°6 ! 

Mon Journal de Gratitude #16 : Celle qui faisait une réunion de chantier !

Nous sommes le 16 août et je rédige mon seizième Journal de Gratitude. Coïncidence ? Je ne crois pas … Enfin si un peu, j’étais partie pour rédiger un bilan de l’année écoulée et justement, la coïncidence était tentante. Je serai donc obligée de terminer ce billet positivement et emplie de gratitude (comme si ce n’était pas toujours le cas).

Aujourd’hui c’est mon anniversaire (non ce n’est pas pour qu’on me le souhaite mais bon si vous y tenez … :)) et comme je l’ai dit dans mon dernier billet, c’est le moment pour moi de faire le point sur l’avancée des travaux de ma vie. Parce que oui je prends la vie comme un chantier qu’il faut tenter de mener à bien ! J’essaye de m’outiller le mieux possible, d’apprendre les bonnes techniques et de bien consolider l’édifice. Mon souci : les fondations étaient déjà terminées quand je suis arrivée et je pense que les mecs n’étaient pas du métier. Ou alors ils avaient bu. Où ils ont fait exprès pour me lancer un défi. En tous cas c’était un beau bordel et il a fallu bosser dur pour réparer les dégâts. Malgré quelques malfaçons persistantes que j’ai finalement acceptées, je crois que j’y suis arrivée.

Et puis je me suis rendu compte que l’électricité n’était pas aux normes. Partout des câbles mais aucune prise. Comment allais-je pouvoir mettre à (re)charger mon téléphone mais aussi mes peurs, mes croyances et mes pensées limitantes auxquelles je tenais tant ? En panique, j’ai cherché un mode d’emploi, un plan, des directives. Je ne suis pas électricienne moi, je n’avais aucune idée de comment ça fonctionne. Et c’est au fond d’un tiroir que je suis tombé sur la solution :

C’est quoi cette connerie ? On n’allait pas encore me conseiller de lâcher prise ! Punaise je l’ai déjà tellement cherchée cette prise que j’avais fini par laisser tomber. Tu déprimes ? Lâche prise ! T’es nostalgique ? Lâche prise ! T’es angoissée ? Lâche prise ! Oui bon moi je veux bien mais purée-de-pomme-de terre elle est où cette prise ? J’en avais tellement marre de cette chasse à la prise, le St Graal du développement personnel, que j’avais décidé d’arrêter. Stop. Basta. Laissez moi tranquille avec votre histoire de prise, je préfère continuer à vivre mes moments difficiles tant bien que mal et on se revoit à la prochaine éclaircie.

Mais voilà les « choses » sont quand même bien ficelées et c’est au moment où tu lâches l’affaire que tout s’aligne. C’est un peu comme quand t’es célibataire et que tu désespères de rencontrer quelqu’un-e et que justement le jour où ce quelqu’un-e débarque dans ta vie tu deviens irrésistible . C’est normal oui je sais, tu rayonnes d’amour donc forcément tu attires les autres. Et bien avec cette fameuse prise c’est pareil, t’as plus l’air d’être au bord du suicide donc tu deviens un aimant à good vibes. C’est pas nouveau, ça s’appelle la loi de l’attraction, tu récoltes ce que tu sèmes et qu’on le veuille ou non, qu’on y croit ou non, ça fonctionne.

L’an dernier à cette époque et jusqu’à la période des fêtes, j’étais dans une phase vraiment compliquée. Je me sentais enlisée, empêtrée dans un bourbier dont je n’arrivais pas à sortir. Les Vies avaient des difficultés à l’école. L’ambiance à la maison était explosive. Je devais rendre un écrit pour valider mon DU (oui j’ai passé un diplôme universitaire l’an passé, comme quoi tout arrive !) mais rien ne sortait et pour preuve je n’ai posté aucun billet ici entre aout et fin décembre 2020, ni rien noté dans mes nombreux blocs notes et autres journaux intimes. J’avais l’impression d’avoir épuisé toutes mes cartouches et je désespérais. Je me suis alors mise en mode « Autruche » (à ce propos je suis allée vérifier cette histoire de tête dans le sable et j’ai découvert que les autruches n’adoptent pas ce comportement par peur mais pour surveiller leurs nids ou se protéger de la poussière. Si elles sont effrayées, elles courent et s’il le faut elles peuvent dégommer une lionne avec leurs grosses griffes. Du coup je les trouve hyper badass les autruches et comme quoi on vit avec des idées complètement fausses c’est dingue).

De temps en temps je sortais mon bec du sable et pour m’aider à y voir plus clair, je tirais régulièrement mes petites cartes oracles et de tarot. J’ai une âme de cartomancienne, je dirais même de sorcière, et c’est un art qui me parle tout particulièrement. Mais n’est pas Madame Irma qui veut et je trouve difficile de rester objective lorsqu’il s’agit de soi-même . J’ai donc fait appel à Jill, tarologue de talent dont je suis le travail depuis un moment, pour m’accompagner lors de cette mauvaise passe. Et tu parles qu’elle était mauvaise la passe ! Dans mon tirage presque toutes les cartes étaient à l’envers. C’était moche à tel point que Jill, perplexe et presque aussi dépitée que moi, a proposé de m’offrir un second tirage dit « de coaching » pour m’aider à renverser la tendance.

Je pense que si elle m’avait suggéré un rituel satanique ou un sacrifice vaudou j’aurais accepté sans ciller. Heureusement pour moi, elle est également nonne bouddhiste et sa bienveillance m’a beaucoup touchée. Nous avons donc effectué ce second tirage et je suis repartie avec ma petite liste de conseils sous le bras, bien décidée à les mettre en pratique. Résultat ? Et bien encore une fois qu’on le veuille ou non, qu’on y croit ou non, ça a fonctionné. Je me suis mise le coup de booste nécessaire et je suis fière de vous dire qu’aujourd’hui ça va beaucoup mieux. Jill a partagé ce chouette travail sur sa chaîne YouTube parce que je visiblement je suis un cas désespéré d’école et que ça peut être inspirant pour celles et ceux qui cherchent des réponses (et par la même occasion vous pourrez y trouver les liens pour la suivre, n’hésitez pas elle est géniale !).

Vous dire que tout est résolu et que les travaux sont terminés serait un mensonge. Si on vous promet de résoudre vos problèmes et de vous rendre heureux pour toujours en deux tirages de cartes, fuyez ! Non tout n’est pas parfait. Mais c’est OK. Oui je ne gère pas toujours très bien. Mais c’est OK aussi. Et cette prise alors ? J’ai jeté le petit mot trouvé au fond du tiroir, j’ai bricolé l’électricité avec du scotch et de la ficelle et pour l’instant la lumière fonctionne et illumine ma vie. Si d’aventure une ampoule devait claquer j’irai chercher ma boite à outils et Mac Gyver et on bidouillera un truc ensemble (et je réaliserai un fantasme de jeunesse par la même occasion).

J’ai encore tellement à dire sur cette 43ème année. J’ai été accompagnée par une coach formidable pour un bilan de compétences, j’ai un projet professionnel génial, Vie N°1 sort de sa chrysalide et laisse percevoir les ailes du plus beau des papillons et Vie N°2 m’apprend plus que jamais à devenir une maman qui déchire. Promis je vous raconterai tout et pour vous tenir en haleine je peux déjà vous dire que mon prochain billet parlera d’un coming-out, du pouvoir de la pensée et d’une corrézienne qui envoie du lourd . Pas mal hein comme teaser !

Aller pour terminer par les traditionnels remerciements ça va être très simple : MERCI LA VIE ! Y a rien d’autre à dire quand tu te retournes et que tu fais le bilan. Merci à cette putain de vie de m’envoyer de la merde et de m’apprendre à la transformer en or. Voilà c’est aussi simple que ça :

S’aimer mieux !

Me voilà de retour en ce 1er août après un long silence, histoire de partager avec vous mon enthousiasme. Enfin commence le mois de l’année que je préfère, d’abord parce que c’est celui de mon anniversaire et qu’en tant que lionne égocentrique j’adore être à l’honneur mais surtout parce qu’il est au cœur de l’été, baigné de chaleur et de lumière, tout ce que j’aime !

Ce premier jour d’août est également dans la tradition celte et pour l’apprentie wiccane que je suis le moment de fêter Lughnasadh, la fête du pain. C’est le temps des moissons, des récoltes mais aussi le début du déclin de la puissance du soleil. C’est à la fois la joie de célébrer l’abondance mais aussi la conscience profonde de la fin d’un cycle. C’est une fête de transition et j’ai toujours ressenti le besoin en cette période de faire le bilan des quelques mois écoulés et de préparer les projets de fin d’année. Je prends d’ailleurs bien plus de résolutions à l’occasion de mon anniversaire qu’à nouvel an.

J’imagine que beaucoup d’entre nous éprouvent en ce moment la nécessité de trouver un sens à ce début d’année chaotique, à transcender toute cette peur et cette angoisse, à s’armer de courage pour les mois à venir. Personnellement je ressens le besoin de me réconcilier avec cette part de moi qui s’est retrouvée terrorisée, complètement déboussolée par cette pneumonie en pleine épidémie de COVID. Je me pensais lionne face à la maladie et je me suis découverte chaton.

Et quoi de mieux pour apprivoiser ce minou apeuré et lui donner la confiance d’une reine de la jungle qu’un petit défi quotidien pour apprendre à s’aimer mieux, comme le propose Veronique Vill, hypnothérapeute (à découvrir sur sa chaîne youtube ICI )

Je vous rassure je ne vais pas poster un article chaque jour mais plutôt lorsque le défi proposé me donnera du grain à moudre. Et c’est le cas aujourd’hui pour le début de l’aventure :

Voici donc ma petite liste non exhaustive mais qui me vient spontanément :

1. Le rire merveilleux de mes filles. Je me souviens encore du premier éclat de rire de Vie N1, tout mon univers y était soudain suspendu.

2. Ces amitiés qui durent, traversent mes silences et survivent à mes absences.

3. Ce coucher de soleil en Gresivaudan. Sans doute pas le plus beau mais pour moi le plus flamboyant.

4. Ma famille imparfaite et brinquebalante, ses morceaux arrachés et ses pièces ajoutées. Je vous aime tant !

5. Les saules qui pleurent, à l’abri desquels tout devient magie !

Très beau weekend à vous :)

Mon Journal de Gratitude #15 : celle qui aimait Strasbourg

Et bien ! Presque six mois sans rien écrire, du moins sur le blog. Six longs mois durant lesquels j’ai pensé souvent à venir poser ici quelques mots et quelques maux aussi, vider mon sac parfois trop lourd à porter. Pourtant je n’en ai rien fait. Difficile alors de reprendre le fil de l’écriture. Je me suis dit qu’un Journal de Gratitude serait un bon moyen de retrouver le chemin. Et des raisons d’être reconnaissante j’en ai quelques unes!

Cela commence par Strasbourg. La magnifique Strasbourg. Je ne pensais pas tomber amoureuse de cette ville. Aucune autre n’a eu sur moi cet impact. Ni Grenoble où j’ai vécu plusieurs années, ni Paris que j’ai eu l’occasion de visiter à maintes reprises, ni les quelques autres où j’ai séjourné ou que j’ai pu traverser. Même pas Miami, c’est dire quel sentiment j’éprouve pour cet endroit. Je n’en sais pour l’instant que les incontournables déjà visiter et les quelques rues parcourues, il me tarde de la découvrir davantage et de vous en faire profiter.

Une autre raison d’éprouver de la gratitude, et qui est directement liée à Strasbourg, est d’avoir retrouvé une certaine autonomie. Ces presque vingt-quatre dernières années j’ai vécu en totale dépendances dans mes déplacements. Sans permis, en pleine campagne, j’étais tributaire d’abord de mes parents, puis d’Ex-Chéri-Coco, puis de mes accompagnantes pour la moindre sortie : courses, médecin, ciné, école, musique, sport, invitations, … tout devait être planifié. Depuis 6 mois je (re)découvre la liberté d’aller et venir. J’en ai eu les larmes aux yeux lorsque pour la première fois j’ai emmené les Lionnes seule chez le médecin. Ce qui vous parait tellement normal relevait de l’Everest pour moi. Aujourd’hui c’est simple comme un aller-retour en tramway. Et je ne cesse de me sentir pleine de reconnaissance d’avoir pu venir m’installer ici, envers moi-même qui ai eu le courage de tout quitter, et envers celui qui reste présent et soutenant malgré nos différends.

Vous l’aurez compris mon déménagement, bien qu’il me fasse me sentir parfois seule loin de ma famille et des mes ami-e-s, est sans doute le meilleur choix que j’ai pu faire ces quatre dernières années. Je suis allé au cinéma bien plus souvent en six mois que durant ma vie toute entière où j’ai vu entre autre :

L’improvisation et la spontanéité ont pris une place dans mon quotidien, donnant à mes journées de nouvelles couleurs. J’ose espérer que mon état de santé plutôt précaire ces derniers temps va s’améliorer et que l’arrivée de mon nouveau fauteuil va me permettre de sortir, rencontrer, découvrir, sentir et ressentir toujours plus l’énergie de cette ville et de ses habitant-e-s. Sur cette note optimiste je vous dresse une liste absolument non exhaustive de mes derniers kifs :

  • Participer à un atelier d’écriture qui fait du bien.
  • Savoir prendre les choses qui me touchent avec de plus en plus de sérénité.
  • Oser les rencontres, telles qu’elles soient.
  • Déserter les réseaux sociaux avec de plus en plus de facilité et de plaisir.
  • Réussir (presque) à dire non et en tout cas ne plus toujours dire oui.
  • Être une femme fabuleuse et une maman qui déchire, n’en déplaise aux mauvaises langues !

Belle fin de weekend à toutes et tous <3

Mon Journal de Gratitudes #14 : celle qui ne respectait jamais les règles

J’ai encore loupé mon Journal pour dire Merci de dimanche passé. Du coup je culpabilise. Car bien que cette cadence ne me soit imposée que par moi-même, que personne n’attend impatiemment et en trépignant la fin de semaine pour lire mes bêtises, j’arrive à m’en vouloir de ne pas respecter le rythme. Faut être sacrément atteinte pour se fixer des règles quand on n’arrive déjà pas à suivre celles que la vie de tous les jours nous inflige. J’ai donc décidé d’un commun accord avec moi-même de publier mes petites et grandes gratitudes quand j’en aurai envie. Me voilà toute légère de ne plus avoir ce timing à respecter.

Cette dernière semaine a été riche de bonnes nouvelles, de rencontres sympathiques, de découvertes et de retrouvailles. Pour cette fois je ne vais pas tout énumérer, simplement partager avec vous quelques photos qui résumeront mieux que mes mots les émotions des jours passés. Je vous souhaite un merveilleux milieu de semaine <3

 

Mon Journal de Gratitude #13 : celle qui avait des bouffées de bonheur

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C’est hallucinant comme tout est mouvement, tout est changement. Il y a 3 semaines je voulais mourir et je me surprends aujourd’hui à respirer la joie de vivre. Je profite à fond de ces moments et je m’empiffre de bonheur. Sans vergogne. Sans regrets. Et même avec un brin de fierté. Ne dit-on pas qu’on récolte ce qu’on sème ? La moisson de ces derniers jours me laisse supposer que j’ai choisi les bonnes graines, le terrain adéquat, et que j’ai eu raison d’y mettre autant de force, de persévérance et de coeur. Bordel que c’est bon !

Pourquoi tant de bonheur tout à coup ? Il ne s’agit pas seulement de mon déménagement même si la liberté que me procure la vie citadine est un facteur améliorant. Je crois que c’est plutôt un déclic, quelque chose qui s’est décoincé, un verrou qui a sauté. Le fait d’avoir 40 ans ? Peut-être … Cela m’autorise sans doute à m’affranchir d’une certaine culpabilité dont je suis la seule responsable, que je m’inflige depuis trop longtemps. Je me sens plus légère, capable d’assumer mes choix, capable de vivre, d’aimer, de détester, de pardonner, d’éduquer, de m’exprimer, d’être tout simplement, comme je l’entends, comme je le peux aussi, sans m’écrouler sous le poids de ce qui se fait ou ce qui se dit. Bordel que c’est dur !

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J’ai aussi rejoint il y a quelque temps un groupe Facebook relatif aux « 3 kifs par jour » dont je vous ai déjà parlé. Une communauté de 2400 personnes, essentiellement des femmes, qui souhaitait relever le défi de trouver de quoi kiffer durant 7 petits jours malgré les merdes qui jonchent le trottoir de nos existences. Ça nous a tellement plu que nous avons demandé à ce que le groupe perdure et depuis plusieurs mois nous kiffons à l’unisson, nous soutenant et nous encourageant quotidiennement. Cet espace emprunt de gratitude et de sollicitude est une vraie source d’inspiration, même s’il est virtuel, même si ça compte « pour du beurre ». Et je crois qu’il fait partie de cette prise de conscience. Car comme nous aimons nous le répéter, nous sommes fabuleuses. Fabuleusement unique. Fabuleusement spéciales. Fabuleusement humaine. Bordel que c’est chouette.

Voilà donc un constat fort à propos puisque nous sommes dimanche et qu’est ce qu’on fait le dimanche ? On dit merci ! Et on fait sa petite liste de ce pourquoi on est reconnaissante cette semaine :

  • Oser poster un billet bisounours-licorne-paillettes et en être fière !
  • Voir la pile de cartons du déménagement se réduire.
  • Terminer (presque) dans les temps des documents importants pour son association.
  • Se faire draguer par un papa-barbu-basketteur transpirant mais trop craquant.
  • Organiser son prochain weekend pour rentrer au bercail et retrouver sa famille.
  • Réussir à garder et tisser les liens malgré la distance.
  • Ne plus ruminer ou ressasser.
  • Aimer et respirer mes Vies à en déborder.
  • Finir ce jour parfait comme il a commencer.

Mon Journal de Gratitude #12 : celle qui déménageait en Alsace !

C’est incroyable comme le temps passe vite (et c’est incroyable comme cette phrase est un pur cliché), cela fait déjà deux longs mois que je n’ai pas exprimé ma reconnaissance ici. Je vous le disais hier, je n’ai pas touché terre depuis le début des vacances, tant mon déménagement a occupé tout mon temps et mon esprit.

Dans mon dernier journal je vous parlais de deux appartements potentiels, l’un moderne dans un quartier en plein essor, l’autre ancien à quelques mètres de la cathédrale. J’avais une préférence pour le second car j’adore les hauts plafonds et les parquets qui grincent. Mais les immeubles abritants les logements de ce style sont très rarement accessibles : marches à l’entrée, ascenseurs minuscules, portes trop étroites. C’est donc le premier que j’ai fini par louer à contre-coeur, terriblement déçue et dubitative quant à la possibilité de m’y plaire.

Un mois plus tard je suis ravie que les choses se soient passées ainsi. Si mon appartement n’est pas idéal, il a le mérite d’être fonctionnel, lumineux et très très bien placé. Je m’y sens bien et malgré le bordel qui y règne encore, j’aime rentrer chez moi après une journée à l’extérieur. C’est bon signe !
Mais je vous parlerai plus longuement de mon nouveau chez moi bientôt, c’est l’heure cette fois de dire merci …

En ce dernier jour de vacances voici pourquoi j’éprouve de la gratitude :

– la présence de mes proches tout au long de cet été, sans lesquels ce changement de cap n’aurait pas été possible. Je vous aime #family #friends.

– l’investissement de mes précieuses auxiliaires de vie, là bas comme ici, au delà de la fiche de paye et du contrat qui nous lie les unes aux autres.

– la communauté des Kiffeuses qui apporte des arc-en-ciels et des paillettes jour après jour.

– tous les messages d’encouragement et de soutien reçus depuis mon déménagement, c’est bon de se sentir aimée.

– and last but not least, le seul, le vrai, ex-chéri-coco qui malgré tous les problèmes que cela engendre, les coups de blues et les coups de gueule, a répondu présent ce dernier mois pour me permettre de me sentir le mieux possible.

Merci à vous d’être là <3

Un cahier et un crayon

Depuis quelques jours j’ai très envie d’écrire. J’ai commencé plusieurs articles sans jamais arriver au bout de l’un d’entre eux. Il y a quelque chose qui veut sortir et je n’arrive pas à mettre de mots dessus. C’est agaçant car ça crée une sensation désagréable au creux du ventre, juste au niveau du diaphragme, qui m’oblige à soupirer souvent, à respirer profondément pour évacuer cette tension. En désespoir de cause, je me suis dit que j’allais écrire pour ne rien dire, je verrai bien ce qui en découle.

J’aurais aimer me servir d’un vrai cahier, d’un vrai crayon. L’écriture manuscrite me manque terriblement. Noircir des pages. Tenir un journal. Avoir un agenda. Laisser des petits mots ici et là à mes amours. Je peux écrire un tout petit peu. Signer par exemple. Avec un appareillage j’y arrive un peu plus longtemps. Mais ça manque cruellement de spontanéité. Je dois demander qu’on m’installe mon atèle, qu’on me donne le cahier. Si j’ai besoin de prendre rapidement des notes je préfère utiliser mon téléphone. Et je suis pleine de gratitude de pouvoir m’en servir seule. L’arrivée du smartphone a changé ma vie. C’est l’unique endroit qui m’appartient. L’intérieur de mon IPhone. Autant vous dire que je le kiffe grave et que sur ce coup là je m’assois sur mes principes de consommer local et dans le respect du travail d’autrui. J’ai essayé d’autres modèles, français ou étrangers, aucun tactile n’arrive à la hauteur du mien. Si un jour c’est le cas je réviserai ma position. En attendant je continue de croquer la pomme.

Mais revenons-en à nos moutons. La vilaine sensation est toujours là, mon plexus solaire est tout penaud et je vais finir par boire un rosé si ça ne passe pas. Je préfèrerais néanmoins trouver ce qui coince plutôt que de me saouler. Tiens j’ai parlé plus haut du manque de spontanéité dans l’écriture, je crois que je peux appliquer cette réflexion à toute ma vie. Mon quotidien est réglé comme du papier à musique. Pas de place pour l’imprévu. Et c’est vraiment paradoxal de vouloir lâcher prise, de travailler à vivre l’instant présent, quand ton existence toute entière est organisée des semaines à l’avance. Je crois que c’est une réalité qui me pèse de plus en plus. Lorsque j’étais avec Ex-Chéri-Coco je ne le ressentais pas autant. Nos vivions presque normalement et si mon handicap nous imposait bien-sûr des contraintes, nous pouvions partir n’importe où et n’importe quand, il était là et assurait le job. Ce qui à long terme a sûrement foutu la merde mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Enfin je crois pas … Toujours est-il qu’avoir vécu ces moments de liberté à ses côtés rend encore plus difficile mon quotidien d’aujourd’hui. Une grande partie de mon temps est consacré à l’organisation du planning de mes accompagnantes. Et une grande partie de mon stress est dû également à ça. Je note, je planifie, je réfléchis à qui doit être là pour la sortie de l’école, le cours de trompette, récupérer les courses, me lever le matin et me coucher le soir, préparer le repas, changer les draps, prendre le courrier, m’emmener à Besançon, ne pas oublier la pharmacie, laisser des clefs pour celle du soir, faire le plein de la voiture, mince il n’y a plus de sel pour l’adoucisseur ni de croquettes pour les chiens, et voilà que j’ai envie de pisser … cette liste est bien entendu très loin d’être exhaustive. Vous me direz c’est le lot de tout le monde Et c’est vrai. Sauf que tout ça moi je le délègue. Je dois penser à faire faire. Et si à 18h je me rends compte que je n’ai plus de cachetons, je ne saute pas dans ma voiture pour filer à la pharmacie. Je panique. J’ameute mes cinq accompagnantes. Je prie pour qu’une d’elles soit disponible. Et souvent ça se termine bien. Mais c’est une discipline qui me pèse de plus en plus, surtout que je n’ai pas été livrée de série avec les fonctions planning et calendrier. Je suis bordélique et éparpillée. Et la cyclothymie n’arrange rien avec ses phases hautes où rien n’est grave et ses phases basses où tout est insurmontable.

En partant de ce constat je suis certaine que vivre en ville va me changer la vie. La pharmacie ? Elle est à 200 mètres. Le cours de trompette ? C’est à trois arrêts de bus. Aller à mes activités associatives ? Le tramway m’y emmène en 20 minutes. Nous ferons nos courses toutes les trois au magasin bio du coin et au marché hebdomadaire. À pieds. Terminer la voiture, monter, descendre, harnacher le fauteuil à douze reprises, trouver une place adéquate. Et ce dont je rêve depuis tellement longtemps, lire un bouquin en terrasse d’un café, seule. SEULE. Je rêve de solitude. J’ai conscience que certains en crèvent, d’être seuls. Moi je crève de dépendre des autres et de n’avoir pour seule intimité que la mémoire de mon téléphone. Bien sûr que j’ai des moments où personne n’est présent. Mais c’est chez moi, dans ma maison, toujours. Je n’ose pas partir en balade au risque d’avoir un souci et de me retrouver coincée en pleine campagne. Je ne conduis pas. Alors j’écris pour m’évader. Je suis reconnaissante d’avoir cette possibilité.

Personne ne peut imaginer ce qu’est une vie de dépendance. Certain-e-s ont vécu cette situation de manière temporaire et ont goûté à cet état si particulier. Savoir que c’est pour la vie change la donne. Surtout quand on a, comme moi, un caractère très indépendant. Ma liberté d’agir me manque. Je crois qu’on ne peut jamais totalement accepter un handicap. Ce serait se résigner. Mais on peut faire avec, s’en accommoder, y trouver son compte et parfois le transcender. Ça je sais faire. Et c’est une raison de plus de se réjouir.

Toutefois ne vous méprenez pas. Ma dépendance ne m’empêche pas d’être autonome. Je pense même que ces trois dernières années, ce sentiment d’être prisonnière de mon corps et de dépendre des autres n’a fait qu’accroître ma soif d’autonomie, de devenir l’unique actrice de ma destinée, de m’affranchir du regard des autres et de ce qu’ils peuvent penser. C’est d’autant plus vrai depuis le début de l’année. Nous traversons tous des périodes plus compliquées que d’autres et depuis ma séparation j’ai vécu des ‘trucs de dingues’, j’ai pris l’ascenseur émotionnel à maintes reprises, passant de l’appartement terrasse au sous-sol en quelques secondes parfois. Mais je crois fermement que rien n’arrive par hasard et que même si nous restons libres dans nos choix, ce qui se passe dans nos vies, les personnes que nous rencontrons, sont autant d’expériences nécessaires qui nous permettent d’avancer et de grandir. Jusqu’à récemment j’avais la sale habitude de me poser en victime. Je me trouvais toujours des circonstances atténuantes. Aujourd’hui je prends plaisir à assumer mes erreurs car elles font partie de moi, de mon histoire, et j’aime la tournure que prennent les choses. Le chemin que j’ai emprunté, celui bordé de saules et de jolies fleurs dont je vous ai parlé ici, continue de m’interroger et de m’émerveiller. Il me reste quand même du boulot et une des premières tâches à accomplir est de me pardonner. Me pardonner d’être monter dans cette voiture il y a 23 ans, de m’être fait du mal et d’avoir mis autant de temps à me rendre compte que ça me bouffe de l’intérieur. Alors je pourrai regarder l’adolescente insouciante que j’étais avec bienveillance et ne plus lui en vouloir de nous avoir gâchées. Parce que ce n’est pas dommage ce qui nous est arrivé. C’est simplement la vie.

Voilà la magie de l’écriture. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais raconter aujourd’hui et je termine par cette confession que j’hésite à publier. Je respire mieux. J’ai un nouvel objectif sur ma liste que j’espère pouvoir rayer bientôt. Je n’ai finalement plus qu’une chose à dire : MERCI 🙏

Mon Journal de Gratitude #11 : celle qui recevait des bonnes nouvelles !

Les fans de la série Friends reconnaitront le petit clin d’oeil dans le titre de ce onzième Journal de Gratitude. J’avais envie de varier un peu après les dix premiers épisodes de la saga, de donner un indice sur l’état d’esprit de la semaine écoulée. Et là tout est dans le titre, j’ai reçu des bonnes nouvelles. En réalité j’ai eu LA bonne nouvelle, celle que j’attendais depuis près de deux mois et qui va permettre de lancer la suite de l’aventure : ma maison est vendue. Mon agent immobilier me dirait : « Amélie attends les 10 jours de rétractation avant de lancer le reste ! ». Mais moi je ne sais pas attendre. Mon compromis a une condition suspensive qui va se réaliser mardi et qui sera définitivement sûre 10 jours plus tard. Le 7 juillet ce sera bouclé et je pourrai vendre pour de vrai fin août. OUF !

L’autre bonne nouvelle c’est la visite la semaine prochaine de deux appartements qui semblent correspondre à ma recherche. Ils sont totalement différents, l’un dans un immeuble hyper moderne et bio climatique à deux pas des centres commerciaux, l’autre dans un bâtiment ancien donnant sur une place jolie et animée aux abords du centre-ville. J’ai une nette préférence pour le second, ses parquets anciens et ses hauts plafonds. Mais je n’ai pas le luxe de faire la fine bouche tant les appartements accessibles (et je ne parlent même pas adaptés) sont rares à la location, surtout aussi grands et dans ce secteur de Strasbourg. J’ose espérer qu’un de ces deux là fera l’affaire, que je puisse me projeter et organiser notre départ.  Dans l’idéal j’aimerais que nous déménagions début août, pouvoir profiter de la fin des vacances pour partir à la découverte de notre nouveau chez nous. C’est que c’est toute une histoire les lionnes à la ville …

Cette semaine m’a apporté bien d’autres raisons d’éprouver de la gratitude et voici la liste des événements pour lesquels je suis reconnaissante :

– les douze ans de Vie N°1 qui grandit si vite, au sens littéral comme au figuré. Du haut de ses 1,70m elle n’a de cesse de m’épater par sa vivacité d’esprit, sa curiosité, sa tranquillité et sa douceur. J’observe avec tendresse l’enfant qui lutte encore face à l’adolescente qui tente de s’imposer. Je ne savais pas avant elle qu’on pouvait autant aimer et que cet amour serait inconditionnel. Je ne savais pas non plus que le coeur d’une mère était si grand qu’une deuxième Vie pouvait y puiser tout l’amour nécessaire. En vérité je ne savais rien de la vie avant de mettre au monde ces deux Vies. Et c’est ma plus grande source de gratitude.

– la journée au grand air avec petit frère et petite soeur, avec ex chéri-coco, avec les amis et les amis des amis. Avec les enfants qui jouent, qui courent et qui rient. Avec l’air un peu trop frais mais on s’en fiche.

– l’après-midi écrasant de chaleur avec les quatre générations de femmes réunies. Parce que malgré nos différends il existe des liens qui ne se défont pas.

– la rencontre d’un couple épatant d’humanité et de sagesse, qui promet un beau projet dont j’aurai sans doute l’occasion de vous parler.

– et ce dimanche à quatre qu’on vit au ralenti, terminant au théâtre pour assister à la représentation de Vie N°1 et ses camarades de classe.

Je vous souhaite à toutes et tous une très belle semaine. Pour ma part je l’espère synonyme d’autres bonnes nouvelles. Rendez-vous dimanche prochain ;)

Mon Journal de Gratitude #10

Nous sommes déjà le dernier jour de la semaine et que se passe t-il le dimanche ? Le dimanche on dit merci ! Et cette fois j’ai beaucoup de raisons d’être reconnaissante, c’est donc plus simple d’écrire …

Tout d’abord une semaine associative intéressante avec une rencontre constructive sur le TPMR du Pays de Montbéliard Agglomération (PMA). TPMR ? Transport pour Personne à Mobilité Réduite même si en réalité il s’adresse aussi à des personnes ayant d’autres types de handicap, notamment visuel. Parce que souvent les transports en commun des villes ne sont pas totalement accessibles (ils devraient l’être bientôt) ou que certaines personnes ont des handicaps trop importants pour pouvoir les prendre. Il est donc indispensable de proposer un transport de substitution pour que nous soyons mobiles malgré nos difficulté. Malheureusement ces transports ne sont pas suffisants comparés aux nombres de demandes et la qualité du service n’est pas toujours au rendez-vous. Mais vous me connaissez je suis une éternelle optimiste et c’est dans le but d’améliorer les choses que mes collègues d’APF France Handicap et moi sommes allé les rencontrer. La communication et l’échange de nos attentes respectives ont permis d’amorcer une belle collaboration. Je ne serai pas présente pour suivre l’évolution de ce travaille mais je souhaite de tout coeur que voyager dans PMA devienne plus facile dans les mois à venir.

Ensuite c’est à l’IRTS (Institut Régional du Travail Social) de Besançon que j’ai pu prendre connaissance de l’élaboration d’une formation sur la désinstitutionnalisation. C’est un sujet très complexe qui interroge et qui divise le secteur du médico-social mais également le milieu militant et associatif du handicap, quel que soit sa nature. Cela mériterait un billet entier que je rédigerai peut-être un jour mais c’est en tout cas extrêmement intéressant d’y travailler. J’ai eu l’occasion de collaborer à plusieurs reprises avec l’IRTS, sur l’intimité, la sexualité, la loi de 2005, la désinstitutionnalisation, le droit des femmes handicapées, … et ça a toujours été un grand plaisir. J’y suis tellement intervenue qu’ils ont rendu l’estrade de l’amphithéâtre accessible pour que j’évite de trimballer ma rampe. J’ai même pensé y reprendre des cours et je continuerai de participer aux journées d’études et à la semaine « handicap et avancée en âge » malgré les kilomètres. Quand on aime on ne compte pas. Et puis ça me permettra de faire des coucous à mes ami.e.s bisontin.e.s.

Deux journées de la semaine déjà bien remplies, j’ai consacré le reste à mettre mes idées au clair et à soigner mon bidon qui fait toujours des siennes. Cette histoire avec mon ventre c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Si je suis dérangée, je stresse. Si je stresse, je suis dérangée. Je ne vais quand même pas me coller sous anxiolytiques pour régler ce problème ! J’ai donc décider de lister les sources d’angoisses et de les éliminer si possible. La première était ma participation au congrès d’APF France Handicap qui se passe à Montpellier et qui dure trois jours. J’étais ravie d’y aller et de vivre ce moment avec plusieurs centaines de personnes. Mais depuis quelques temps voyager est devenu compliqué et je me retrouve perdue loin de mon confort. Et puis imaginer avoir un souci intestinal en voiture ou en pleine réunion me collait des sueurs froides. J’ai donc annuler à regret mon séjour. Et je me rends compte que je vis mieux la déception que l’anxiété. C’était finalement la bonne décision à prendre.

Je voulais écrire un article succinct, je me retrouve encore une fois à faire la pipelette. Je pourrais continuer deux heures sans être à court d’idées. Mais le temps me manque. Mes lionnes vont arrivées de chez papa des histoires plein la tête et des photos de leur petite soeur plein le téléphone. Cela faisait un mois qu’elles ne l’avaient pas vu et elle leur manquait énormément. C’est drôles comme les situations qui peuvent paraitre obscures un jour deviennent limpides le suivant. Observer mes filles, leur façon de vivre l’instant présent sans se poser de questions m’inspire au quotidien. Et c’est une intarissable source de gratitude.

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Et je ne pouvais pas terminer ce journal sans vous parler de ce premier match de l’équipe de France. J’ai longtemps critiqué l’argent, le profit, et la superficialité du monde du football. Je m’insurgeais devant ces millions de gens heureux de se réunir devant 22 gugusses en short courant après un ballon, qui mettent 70€ dans un maillot alors qu’ils ont du mal à finir leur fin de mois et incapables de descendre dans la rue pour défendre leurs droits. Je détestais ces joueurs payés bien trop cher pour simplement marquer des buts et ces propriétaires de clubs qui s’en mettent plein les poches. Je n’aime pas cette Amélie là, celle qui juge hâtivement et qui est pleine de certitudes. Si je ne cautionne pas certaines pratiques, je n’ai aujourd’hui plus rien à dire à ce sujet, et surtout si on ne me demande pas mon avis ;) Pour la première fois j’ai regardé un match en famille sans aucun à priori, simplement pour le plaisir de partager ces moments avec eux, de me moquer un peu de la ferveur des ‘footeux’, de me laisser peindre des drapeaux sur les joues et de crier victoire au coup de sifflet final.

Aller cette fois j’arrête de causer et je fais ma petite liste. Cette semaine je suis reconnaissante envers la vie pour :

– les échanges et le travail toujours passionnant dans le cadre de mes engagements associatifs.
– les journées en famille, au delà des matchs de foot, et ce qui se dit, se règle, petit à petit …
– les femmes qui m’accompagnent chaque jour et que je vais bientôt quitter le coeur lourd.
– les nouvelles rencontres et celle en particulier de Miss Mulhouse (je ne peux pas te répondre au téléphone, j’écris :p)
– le chemin que je continue d’emprunter, me délestant une à une des pierres trop lourdes à porter.
– les personnes inspirantes, les livres percutants, les médias qui interrogent et interpellent si on sait s’en servir !
– mon goût pour l’écriture qui m’aide à n’en pas douter à rester la tête toujours hors de l’eau.
– et au risque de me répéter, ces ‘je t’aime’ lancer sur la pas de la porte avant de partir pour l’école ou glisser au creux de l’oreille le soir dans un semi-sommeil.

Voilà pour ces sept derniers jours. Il me reste à souhaiter un bonne fête à tout les papas du monde, à celui de mes lionnes qui fait le job malgré tout ce qui nous sépare et au mien parce que c’est le plus beau, le plus fort et que je l’aime très fort <3

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Mon Journal de Gratitude #8

Parfois il est difficile de trouver du positif quand on se retourne sur la semaine écoulée. Il y a bien entendu une multitudes de choses pour lesquelles je serai éternellement reconnaissante, semaine après semaine : avoir des enfants en bonne santé, de quoi nous loger et nous nourrir, des gens autour de moi que j’aime et qui m’aiment aussi. Et rien que pour tout cela je devrais déborder de gratitude. Ce n’est malheureusement pas si simple. En commençant ce rituel du Journal hebdomadaire il y a 2 mois déjà, parallèlement à la méditation et à la pensée positive, je pensais tenir la solution à mes coups de blues. Ça non plus ce n’est pas si simple. Vivre dans le présent sans avoir la nostalgie du passé ou l’inquiétude du futur n’est pas toujours possible, loin s’en faut. Et cette dernière semaine les fantômes d’un temps qui n’existe plus sont revenus me hanter. J’ai beau souffler fort sur leurs draps translucides rien n’y fait. Ils s’agrippent les salauds.

Et voilà qu’aujourd’hui c’est dimanche et que j’ai ce rendez-vous avec la gratitude. Mince ça ne va pas être aussi facile que ces derniers mois où j’étais en Bisounours Time Baby. Alors j’ai pris le temps, je me suis posé au soleil et j’ai laissé les fantômes venir squatter mes accoudoirs. D’abord ils n’ont rien dit, se contentant de se balancer lentement, en rythme. Ils sont plusieurs, trop, je ne sais pas exactement combien tant ils se fondent les uns dans les autres. Ils ne me font plus peur, je les connais bien maintenant même si jamais ils n’ont été si proches. J’ai chuchoté « qu’est ce que vous faites là ? ». Ils ont sursauté. Au moins ils m’entendent. J’ai demandé « pourquoi vous revenez encore ? ». L’un deux a répondu « la porte est entrouverte ». Un autre a enchérit « tu nous a appelé ». Bien sûr que non. Je n’ai appelé personne. Un troisième a continué « pas avec des mots ». Alors comment ? « Les murmures de l’intérieur ». Purée ces salopards peuvent lire dans ma tête, dans mon coeur et peut-être même dans mon ventre qui déconne. Ils savent. J’ai tenté de comprendre comment me débarrasser d’eux mais aucun n’a voulu m’expliquer. J’ai allumé mon fauteuil et j’ai roulé vite pour les faire tomber. C’est inutile. Ils sont toujours là. Ils ne partiront pas. L’un deux a même posé sa tête sur mon épaule. Fichtre !

Je comprends que je ne peux rien y faire aujourd’hui et peut-être que demain non plus. Je comprends qu’être reconnaissante ce ne doit pas toujours être pour des choses positives mais aussi pour des moments plus obscures où il faut accepter de côtoyer les fantômes. Si j’ai de la gratitude aujourd’hui c’est envers ce nouveau moi qui ose discuter avec ses démons. Souffler fort ne sert à rien. Rouler vite ne sert à rien. Ils seront là demain. Et le jour d’après. Et le suivant sans doute. Ils seront là toujours parce que j’aime ce qu’ils représentent.

Mais rassurez-vous je vais bien. Vraiment. Et écrire comme d’habitude me permet de me sentir mieux et de pouvoir tout de même être reconnaissante pour cette semaine écoulée. Pas de détails cette fois ci mais un sentiment que tout n’est pas perdu. Bien au contraire.

Je vous souhaite une merveilleuse semaine. Prenez soin de vous.

Mon Journal de Gratitude #5

findejournéeAu rythme de la playlist « Fin de journée » le week-end touche à sa fin et déjà il faut organiser la semaine qui arrive. Si ces derniers temps ont été plutôt calmes en terme d’activités, les jours qui viennent sont bien remplis et promettent de vivre de délicieux moments. En attendant il faut vérifier que tout est bien calé, qu’il y aura une accompagnante présente lors de mes déplacements pour les filles, que les plannings sont bons, que les repas sont prévus, et que dans tout ça je n’ai pas oublié d’avoir quelqu’un pour me lever chaque matin et me coucher chaque soir. S’il est vrai que les femmes en général ont une « charge mentale » importante, je vous laisse imaginer l’état de mon cerveau, quand je dois m’organiser pour que tout roule sans que je ne puisse agir physiquement sur rien. Un petit caillou dans l’engrenage et c’est la catastrophe. Heureusement ma petite équipe d’accompagnantes est soudée et je peux compter sur l’une pour remplacer l’autre au pied levé. Je n’ai encore pas passé une nuit dans mon fauteuil, tout va bien. Toutefois j’avoue qu’au bout de trois ans de ce rythme je suis fatiguée et mon changement de vie qui s’annonce me rassure quant au risque imminent de l’explosion de mes neurones. Je crois qu’eux et moi sommes sauvés, je vous en parlerai très vite !

La fin du week-end sonne également l’heure de mon nouveau rituel. Je prends vraiment goût à rédiger ce petit billet de fin de semaine et bien que l’inspiration m’ait fait défaut ces derniers temps, me voilà loquace quand il s’agit d’être reconnaissante et faire preuve de gratitude. Mais avant de dresser la liste de mes kiffes de la semaine écoulée je ne résiste pas à vous montrer mes dernières boites qui me font toujours autant plaisir :-)

 

Cette semaine je suis donc reconnaissante pour :

– l’entretien avec C. et la découverte de son sujet de mémoire qui m’inspire au plus haut point. J’espère pouvoir vous en reparler s’il est accepté. `

– avoir passé un après-midi avec M. et ses deux garçons. Entre guerrières on se comprend et ça fait un bien fou.

– réussir à renouer doucement le lien avec mon homard. Je suis heureuse qu’il n’ait pas été totalement rompu comme je le pensais.

– cette jolie journée en famille à jouer et papoter.

– ce week-end, pas très simple, pas très fun mais durant lequel les je t’aime et les câlins l’emportent sur le reste. Et c’est le plus important.

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Je vous souhaite une belle soirée et une merveilleuse semaine. Prenez soin de vous <3

Mon Journal de Gratitude #4

Boutons d'or au printemps
Déjà la quatrième édition de mon Journal de Gratitude. Le temps passe vite. C’est dingue comme notre perception du temps qui s’écoule est différente selon notre âge mais également selon notre activité. Enfant, il nous tarde de devenir « grand » pour avoir plus de libertés. On ne se rend malheureusement pas compte que la plus grande liberté est celle de l’insouciance de l’enfance, de nos premières années où hier et demain n’existent pas, où seul l’instant présent est réel et source de plaisir.

En vieillissant nous avons cette impression que le temps s’accélère. Les années filent au rythme de la scolarité des enfants, des événements annuels qui ponctuent notre calendrier, des anniversaires et des saisons. Bien sûr que le temps passe, notre corps qui change nous le rappelle sans cesse et dans une société où l’apparence est (trop) importante beaucoup le vivent très mal. C’est pourtant inéluctable et vouloir aller contre est à mon avis une perte de temps, justement. L’image de cette magnifique grand-mère aperçue il y a deux semaines devant chez elle me réconforte. Je veux être une belle vieille dame comme elle. Ça ne me fait plus peur.

Et puis nous devrions normalement acquérir plus de sagesse en prenant de l’âge. Je dis bien normalement. Mais nous vivons trop dans nos regrets et nos remords, dans la peur d’un futur qui n’arrivera jamais, dans le « toujours mieux » et « toujours plus » pour pouvoir profiter pleinement du temps présent. Il est pourtant si précieux cet instant là, celui que nous vivons ici et maintenant, qui n’existe plus dès lors que nous avons prononcé son nom. Et c’est lorsque nous en prenons conscience, que nous lui donnons sens, qu’il est déjà trop tard. Mais mieux vaut tard que jamais !

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Et oui déjà mon quatrième Journal de Gratitude à partager avec vous. Depuis peu, à chaque fois que j’écris un nouvel article je coupe mon téléphone, je ferme ma boite mail et je lance une playlist. Vous pouvez découvrir celle qui tourne juste maintenant en cliquant sur la petite image SunnyCar j’ai la certitude que ces sollicitations incessantes, ces sons perpétuels, nous bouffent aussi un temps précieux. Un message par ci, une notification par là et le monde entier s’arrête de tourner. Tout se mélange. En pleine réunion je reçois un snap de ma fille. Au milieu de la nuit mes relevés de compte. J’ai été une grande consommatrice de réseaux sociaux, à en avoir la nausée. Celles et ceux qui me connaissent bien sourient quand j’affirme être en sevrage. Et pourtant c’est tellement vrai. Je n’ai plus le temps. Ni le besoin ou l’envie. Je retourne à l’essentiel.

À ces trous noirs temporels que sont Facebook ou Twitter je préfère aujourd’hui le temps suspendu de la création. L’écriture ou la lecture ont ce pouvoir de nous faire perdre toute notion du temps. Tu enfonces la première touche de ton clavier à 14h et tu relèves le nez à 17h15. C’est magique. Comme à cet instant où je lis 17h28 sur mon écran et que je n’ai pas encore écrit ce pourquoi je suis reconnaissante cette semaine. Comme les trois heures passées en un éclair ce matin, plongée dans « Adieu tristesse ».

Voici donc la liste, non exhaustive, de mes kiffs des 7 derniers jours :

– avoir trouvé ce jean taille haute qui me fait une taille de guêpe.

– être restée calme face à des situations qui m’auraient mises hors de moi il y a peu.

– avoir réussi à caler un p’tit café avec un ami qu’il me tarde de revoir.

– me replonger dans l’univers de Françoise Sagan et me découvrir fan à presque 40 ans.

– profiter de ces magnifiques journées ensoleillées en bonne compagnie et avec un p’tit rosé bien frais.

– culpabiliser moins et lâcher prise un peu plus chaque jour.

– et toujours, toujours, cet amour inconditionnel pour mes filles qui remplit mon coeur de maman et ma jauge de gratitude pour les 10 années à venir.

Voilà pour ce quatrième opus. Je vous souhaite une belle semaine et je vous envoie des bécots en pagaille. Prenez soin de vous <3

Mon Journal de Gratitude #3

Pour la troisième semaine consécutive je me livre à l’exercice du Journal de Gratitude et ce avec beaucoup de plaisir. Ces derniers jours ont été un peu longs puisque j’ai dû rester alitée à cause d’un problème de peau. Si je n’étais pas dans une dynamique positive j’aurais sombre dans les marécages de la mélancolie qui me sont tellement familiers. Mais que nenni ! J’ai résisté en m’installant un nid douillet dans mon lit, je vous en parlerai d’ailleurs demain dans un article intitulé « À toute chose malheur est bon ».

Pour l’heure il s’agit de dresser ma joyeuse liste hebdomadaire des petites et grandes choses pour lesquelles je suis reconnaissante :

– Avoir enfin coupé et teint mes cheveux, en passant un agréable moment avec ma coiffeuse préférée qui s’occupe de ma tignasse depuis plus de 10 ans maintenant …

– Ne pas m’être laissée aller à la déprime malgré ce contre-temps épidermique.

– Avoir réussi à envoyer (presque) en temps et en heure tout un tas de paperasse dont je ne voyais pas le bout. Yes I Can !

– Continuer mon petit chemin vers plus de positivisme sans pour autant tomber dans la recherche du bonheur perpétuel, chose impossible.

– La soirée d’hier soir, entre discussions arrosées et karaoké, en passant par des battles de rap improvisées. Oui on sait s’amuser par chez nous ! Et ça fait du bien !

– Lire et suivre les blogs des ami-e-s « virtuel-le-s ». Être impatiente de savoir la suite de l’histoire ou de découvrir le prochain artiste.

– Et enfin, c’est une évidence mais j’aime l’écrire, les jours avec mes petites lionnes, mes deux amours avec lesquels j’apprends à être la meilleure des mamans. Love you <3

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Belle semaine à vous et n’oubliez pas la parole de Bouddha :

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Mon Journal de Gratitude #2

Mon premier Journal de Gratitude date d’à peine une semaine et j’ai l’impression d’en ressentir déjà les effets. Il faut dire que j’ai également noté chaque soir quelques petites choses pour lesquelles je suis reconnaissante et je m’aperçois qu’il y en a bien plus que ce que j’imaginais en commençant cet exercice. Il y a mille et une raison de se réjouir si on sait ouvrir ses yeux, ses oreilles et son cœur. Voici donc ma petite liste de la semaine écoulée.

Je suis reconnaissante pour :

– le sourire de cette grand-mère dans la cour de sa maison qui illuminait son magnifique visage en partant pour Dijon mardi matin.

– le déjeuner au soleil improvisé avec mes collègues bénévoles.

– les échanges avec les stagiaires ADVF à Vesoul et les pâtisseries préparées pour l’occasion (avec une mention pour la délicieuse tarte au citron).

– ce week-end d’anniversaire un peu spécial ponctué de jolis messages et d’une journée en famille agréable.

– le retour de mes amours après une semaine chez leur papa en Alsace ❤️

Mission accomplie pour ce second Journal de Gratitude qui met un point final à une magnifique semaine ensoleillée. Demain on reprend le chemin de l’école pour une dernière ligne droite jusqu’au grandes vacances. Belle nuit à vous 🌙⭐️

Demain il pleuvait …

Il y a 23 ans, ce weekend printanier avait la même configuration. Vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 avril. Il ne faisait pas grand beau comme aujourd’hui. Le temps était au contraire gris et humide. J’apprenais hier la naissance d’une petite Camille dont je devais être la marraine. Nous étions à la veille des vacances de Pâques. Comme chaque printemps les forains s’étaient installés sur la place du village voisin. Les électeurs étaient appelés à voter pour le premier tour des présidentielles desquelles Jacques Chirac sortirait vainqueur. Je redoublais ma seconde et je ne brillais pas cette année là encore par mes résultats scolaires. J’avais 17 ans moins le quart, je portais fièrement mon unique 501 offert par mes parents au dernier noël et des Dr Martens brunes. Je crois que j’avais coupé mes longues boucles peu de temps avant et j’arborais un joli carré noir.

Continuer à lire … « Demain il pleuvait … »

Mon Journal de Gratitude #1

Enfin je m’y mets ! Voilà un moment déjà que je pense à tenir un journal de gratitude. Pour moi d’abord. Être reconnaissante chaque jour et le noter. Cela peut être une parole, un geste, une sensation, une rencontre, un événement. C’est un premier pas vers une approche plus positive de mon quotidien pour commencer et de toute mon existence ensuite. Je reproche souvent à mes proches d’être râleurs et négatifs mais je crois que je suis moi aussi souvent dans cet état d’esprit. Et puis le fait de ne pas pouvoir écrire pour de vrai, avec un stylo et sur un cahier, m’empêchait de m’y atteler. Quoi que non je dois être honnête je m’en empêchait toute seule. Me décider à commencer ce  journal signifie donc également accepter de le faire sur mon ordinateur ou mon téléphone et renoncer à avoir un joli journal de gratitude papier. C’est aussi un petit pas vers l’acceptation de mon handicap. J’aime comme tout se mêle, s’imbrique et me permet d’avancer.

Voici donc la première fournée publique hebdomadaire qui aura lieu chaque dimanche. (J’en ferai une privée chaque jour et je vous dirai si j’arrive à m’y tenir et ce que cela m’apporte).

1 Cette jolie journée de shopping avec mes girls

2 L’avancée significative de mon projet déménagement

3 Les journées ensoleillées qui font du bien au corps et au coeur

Bon pour une première fois ce n’est pas très foisonnant mais c’est ce qui me vient quand je pense à la semaine écoulée. Un peu d’entrainement et je serai intarissable. Très belle soirée à vous toutes et tous.